Ce samedi, dans l’excellente émission de Denis Cheissoux » CO2 MON AMOUR », interview d’une journaliste au Monde : Martine Valo qui nous explique comment la multinationale Sygenta a le droit de polluer, et échappe à toute sanction en totale légalité.
Sygenta met sur le marché des semences enrobées des fameux pesticides qui font tant de mal aux abeilles, aux pollinisateurs sauvages etc .. ce n’est plus à démontrer.
Bien sûr, il y a des sur stocks et certaines graines ne sont plus vendables ( et bien évidemment non consommables ).
Dans un mode ou la famine touche une partie de la population Sygenta doit se « débarasser » de ces graines à l’origine comestibles, devenues poison.
Brûler les graines toxiques dans une installation spécialisée revient cher alors, ils ont inventé une méthode nommée « semis à haute densité« , c’est tout simplement une méthode visant à rémunérer un agriculteur en contrepartie de l’épandage des grains à 1000 fois la dose sur des parcelles inutilisées.
Un exploitant a ainsi répandu en hiver, plus de 900 tonnes de grains sur le sol, à disposition des oiseaux, rongeurs. Grains ensuite lavés par les pluies entrainant les produits das la nature.
Bien sûr, certains riverais ont été touchés, le poissons des étangs proches ont été décimés, on ne parle pas des nappes phréatiques ni des habitants de la région qui ont bu l’eau.
Sur ce cas (combien d’autres sont passée inappercus ?), la justice a été saisie pour « abandon de déchet phytopharmaceutique potentiellement dangereux ».
La procédure suit son cours, analyses, perquisitions puis, Sygenta déclare sa filiale dissoute . Du coup, plus de procès possible. « circulez il n’y a rien a voir »
Pour les multinationales, il suffit de créer une filiale par produit, cela permet de polluer et mettre sur le marché des produits toxiques pour l’homme et l’environnement, en toute impunité.
Ecoutez l’extrait ( 6 min 40)
Pour celles et ceux qui ne le savent pas encore, le « semis enrobé » est une technique visant à enrober chaque graine d’une pâte contenant l’insecticide concentré.
En germant, la plante absorbe environ 2% de ce poison dans ses tissus par l’intermédiaire de la sève, le reste part dans le sol et se promène avec l’eau…
Le procédé porte le nom d’ INSECTICIDE SYSTEMIQUE car le produit toxique est transporté par la sève de la plante.
La plante ne possédant pas d’organe excréteur, le pesticide après pénétration reste dans la plante (source : Thèse de 2007 en Qualité et Sécurité des Aliments à l ’INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE TOULOUSE)
L’insecte « nuisible » qui tente de se nourrir des feuilles se trouve empoisonné, les pollinisateurs qui viennent butiner le nectar aussi.
Et nous dans tout cela ? est ce que ce la arrive dans notre assiette ?
Les Industriels qui vendent ce fléau nous disent que non et font croire que l’insecticide ne va ni dans le fruit ni dans la graine.
Quitte à dire n’importe quoi, ils feraient mieux de nous dire que l’insecticide systémique a peur de la moissonneuse batteuse et s’enfuit en courant, au moins ça nous ferait sourire.