Cet été : Abeilles et pesticides , ça continue bon train

▪ 22 juillet – Une première en Europe, l’Allemagne interdit l’enrobage des céréales à paille 

En Allemagne, sur décision du ministre de l’Agriculture, le moratoire européen sur les trois néonicotinoïdes a été étendu aux céréales d’hiver. Grâce à la mise en place d’une mesure urgente d’interdiction, les semis et le commerce de semences enrobées aux néonicotinoïdes de céréales d’hiver sont désormais prohibés outre-Rhin. Si une telle décision était adoptée en France, l’impact serait immense puisque plus du tiers des céréales à paille cultivées est enrobé avec des néonicotinoïdes.

▪ 23 juillet et 20 août – Royaume-Uni : après des dérogations scandaleuses, le FERA met en évidence l’impact avéré de l’imidaclopride sur les pertes hivernales

Le 23 juillet, le gouvernement britannique a accordé des dérogations très critiquées pour l’utilisation de la clothianidine et du thiamethioxam sur colza qui entreront en vigueur dès cet automne.

Fin août, l’agence gouvernementale anglaise FERA publie une étude épidémiologique de grande ampleur, réalisée sur le long terme (11 ans) sur l’impact des semences enrobées de Colza. « Un impact avéré de l’imidaclopride sur les pertes hivernales », « une augmentation des rendements inexistant sur le long terme » et « une augmentation des pulvérisations d’insecticides au printemps suivant l’utilisation de semences enrobées de colza », des résultats embarrassants pour le gouvernement anglais car selon l’ONG BugLife, ce dernier aurait eu connaissance du contenu de ce rapport depuis 2013.

▪ 27 juillet – Bruxelles : aberrante autorisation d’un nouveau néonicotinoïde

Le 27 juillet, Dow AgroSciences a reçu une autorisation pour un nouveau néonicotinoïde, le SULFOXAFLOR. Selon Bee Life, « l’EFSA a pointé du doigt le caractère incomplet du dossier d’évaluation des risques. Il manque des données sur le couvain, les abeilles sauvages et l’impact des utilisations en champ sur la mortalité des colonies. Les risques et les données manquantes identifiés dans le dossier du SULFOXAFLOR sont fortement similaires à ceux qui ont entraîné la suspension de trois néonicotinoïdes en 2013. La décision de la Commission Européenne et des Etats membres ne respecte donc pas les exigences du règlement 1107/2009 exprimées dans l’article 3.8.3 de l’annexe II ».

Ces informations sont suffisamment claires pour que nous n’ajoutions pas de commentaires !

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