Les Aventures de SAGE : Essaims du 27 mai

Voilà ce que représentent les étapes de récupération d’un essaim, avec tous les problèmes que cela comporte et qu’il faut résoudre.
Vous aurez tout le cycle.
Cette année nous avons un mois de retard avec le mauvais temps.
Le matin Looping et Francis étaient allés à Chenôve (6 km au sud-ouest de Dijon) mais les deux essaims leur avaient échappés. C’est rageant. Nous allons essayer de faire mieux  cet après-midi.
Le groupe s’est scindé en deux pour intervenir sur zones : Looping avec Marien à Neuilly-lès-Dijon, et Bobine que j’ai accompagné à Belleneuve, charmant petit village à 20 km à l’est de Dijon.
Le genre d’endroit où on a envie de couler une existence paisible loin de l’agitation de ce monde. Très beau temps.

Nous voici chez les personnes où se trouvent les deux essaims, un en haut du toit exactement à la verticale de l’homme en T-shirt rayé noir et blanc, et l’autre théoriquement derrière moi dans la haie.
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L’essaim de la haie est en fait parti depuis une heure. Celui du toit est impossible à attraper. Il est là depuis un an et demi. Cet endroit est un couloir à essaims.
Bobine laisse une ruchette pour une durée de deux semaines et nous espérons que les visiteuses la remarqueront.
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Un peu déçus, nous repartons sur Dijon.
Et c’est la surprise. Marien a repéré en roulant un essaim dans le feuillage d’un tilleul (?) à côté de la gendarmerie et ça, comme l’a écrit Looping, « faut le faire ».
Nous nous rendons à l’angle des rues du Docteur Sotty et Henri Matisse.
Sur place, avec la ruchette. L’essaim est à 2,5 mètres de haut, à droite de l’arbre au centre :
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Comme nous ne pouvions pas appuyer l’échelle contre la branche trop fine où se trouvait l’essaim, on l’a appuyée contre le tronc pour pencher la branche.
Looping a fait plier la branche, j’ai placé un seau noir en dessous, il a secoué la branche, la boule d’abeilles est tombée, puis je me suis rendu sur la ruchette ouverte sur le dessus où j’ai fait couler le moulon d’abeilles comme de l’eau.
Pas très bien puisqu’il y en a sur le côté comme on peut le voir sur la photo. Mais il a suffit de racler délicatement la paroi avec le couvercle en métal pour en remettre une bonne partie dans la boîboîte.
Il aurait même été possible de prendre l’essaim à deux mains (il y a un jeu de mots terrible dans cette phrase).
DSC02954.jpgUne partie retourne dans les branches. Il a fallu recommencer avec l’échelle et le seau.
Tout ceci n’est pas dangereux. Les abeilles sont calmes car  gorgées de miel,  elles n’ont pas de rayonnages à défendre.
« Il suffit donc de se déplacer lentement et pour elles c’est comme si on faisait partie de la nature ».
 Un troisième adhérent nous rejoint .
Souci , comme on est en pleine ville, on ne peut pas laisser la ruchette comme ça jusqu’à la nuit et rester à côté pour surveiller pendant des heures.
Une idée nous vient, placer la ruchette dans un lieu grillagé, derrière l’arbre où nous avons cueilli ce joli essaim.   Il faut laisser la ruchette jusqu’à la nuit à quelques mètres de l’endroit où l’essaim a été capturé afin que les dernières volantes puissent retourner avec leurs copines. Sinon elles meurent…

Elles ne sortent pas quand il fait nuit et quand on déplace une ruche il faut le faire de plus de 3 kilomètres sinon elles peuvent revenir à leur point de départ, c’est leur rayon d’action.

Nous avons décidé de récupérer cette ruchette pour la placer dans un endroit prévu.

Rendez-vous 22 heures.
Et à 22h15, retour sur place et fermeture de l’entrée de la ruchette par un portail blanc en plastique comportant des trous d’aération.
Scotchage du toit puis sanglage, pour le transport et pour qu’elles ne sortent pas dans la voiture pendant qu’on roule.

Nous nous rendons dans une  maison de retraite  près de Dijon, pour en récupérer une deuxième préparée durant l’après-midi.
DSC02975.jpgLes deux ruchettes sont dans la voiture. Lorsqu’on ne fait pas de bruit, on les entend bourdonner. C’est encore plus impressionnant lorsqu’on y colle son oreille.
Notre terminus est le local technique d’une mairie du Sud dijonnais
Il faut attacher la grosse ruche et la remplacer par les deux ruchettes. Cette grosse ruche sera installée chez un partenaire  demain matin à 6h30.
23 heures et quelque : dépose des deux ruchettes et ouverture simultanée des deux entrées, quelques curieuses sortent dans la nuit puis, rentrent bien vite vers leurs copines
Minuit moins le quart : retour chez nous . Tout s’est bien passé, aucune piqûre.

Si vous voulez vivre des choses pas banales, vivez la nuit avec SAGE.

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Un commentaire

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