Adopter des Bourdons très mignons

Suite à un appel un peu inquiet d’une dame de Marsannay pour des abeilles installées dans une remorque d’objets à emporter à la déchetterie, voilà ce que nous avons trouvé : des bourdons très mignons qui avaient fait leur nid dans du feutre d’isolation !

Nid de Bombus Pascuorum Marsannay 2025                                   

Pour s’installer, leur reine a trouvé très à son goût ce feutre de coton fabriqué à partir de jeans recyclés : ce matériaux ressemble à la mousse sèche des lisières de forêts.

Transportés soigneusement dans une boîte à chaussure, ils ont trouvé un foyer chez un de nos tous jeunes apiculteurs. Alors de qui s’agit-il ? Ce sont des cousins des abeilles, des bourdons, qui comme elles vivent en colonies.

Leur nom scientifique est Bombus pascuorum, autrement dit « bourdons des champs ».

Ils ne montrent aucune agressivité, à tel point que certains pensent qu’ils n’ont même pas de dard. Attention, erreur : si vous les attrapez, ils vous piqueront. Sans cela, il n’y aurait plus de bourdons depuis longtemps !

Leur reine est plus volumineuse que le reste de la colonie, elle mesure près de 2 cm. Les ouvrières, plus petites, sont de tailles très variables.

Leur thorax orangé et poilu est caractéristique. La tête noire est brillante, triangulaire, petite. On remarque des corbeilles à pollen sur la dernière paire de pattes.

Nid de Bombus pascuorum bourdons des champs

Comme on le voit sur la photographie, les bourdons ne bâtissent pas de cellules hexagonales comme leurs cousines, les abeilles à miel. La reine pétrit dans un nid de mousse des boules de cire qui contiennent alternativement la ponte, le pollen et le miel : on parle de « pot à miel ». La colonie se développe à partir d’une seule reine entre avril et novembre et peut compter jusqu’à 150 individus. Elle disparaît au cours de l’automne avec la mort de la vieille reine tandis que des femelles fécondées s’enterrent pour passer l’hiver et refonder une colonie au printemps suivant.

Les bourdons sont d’excellents pollinisateurs : ils font le bonheur des jardiniers qui n’utilisent pas de pesticides car ils permettent d’obtenir de magnifiques fruits et légumes. Ils trouvent refuge dans les jardins, dans les lisières de bois, dans les prés, mais plus dans les champs où les herbicides font disparaître les plantes fleuries qui les nourrissent et où les néonicotinoïdes les tuent.