La lutte de SAGE contre le frelon asiatique à Dijon

Nid primaire appentis Jeannette

Un nid primaire dans un appentis à 2,50 m.

La lutte engagée par SAGE à Dijon contre le frelon asiatique à pattes jaunes se déroule à plusieurs niveaux et en plusieurs étapes. Nous suivons strictement les recommandations du Plan national de lutte contre le frelon en assumant une mission de service public au bénéfice des pollinisateurs, de la ville de Dijon et de ses habitants. Alors que les accidents, parfois mortels, se multiplient en France, les apiculteurs participent collectivement à la lutte contre le fléau du frelon à pattes jaunes.

  • Piéger les reines fondatrices qui construisent leurs nids dès la fin de l’hiver en installant des pièges près des ruchers où on a observé de nombreux frelons l’an passé. Les membres de SAGE ont ainsi pu NEUTRALISER DES MILLIERS DE REINES FONDATRICES dans les 20 pièges très sélectifs placés en ville : beaucoup d’énormes nids évités pour les espaces publics et privés de la ville de Dijon !

Piégeage des reines fondatrices dès février/mars dans des pièges très sélectifs Fondatrice piégée

Trois fondatrices piégées en quelques heures en mars dernier dans ce piège coréen à ailes, le plus sélectif du marché ! SAGE entretient plus de 20 pièges semblables à Dijon.

  • Protéger les abeilles et les ruches des membres de SAGE et des partenaires par des moyens divers : muselières, cages, grillage, jupes… Nos adhérents se documentent, réfléchissent, testent, innovent et partagent leurs solutions pour le bien de tous !

une cage de grillage autour de la ruche Muselière bois et grillage à maille carrée 13mm maintenue par tendeurs pour mise en œuvre facile

Ci-dessus, une cage et une muselière : elles repoussent les prédateurs et réduisent le stress des colonies. Ainsi les abeilles peuvent repartir à la recherche de nectar, de pollen et d’eau…

Jupe placée sous la es ruches pour empêcher le frelon de chasser à l'affût sous la ruche

Ici, une jupe empêche les frelons de se cacher sous les ruches pour chasser à l’affût les butineuses de retour au rucher.

  • Détruire les nids quand on peut les repérer.

Nid de frelons sur le mur pignon d'une maison rue de Jouvence à Dijon

Un nid détruit spontanément chez un particulier par un membre de l’association, désinsectiseur agréé par le Groupement sanitaire apicole de Côte d’Or, sans certitude d’un remboursement par L’État ou la collectivité.

NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !!!

SIGNALEZ-NOUS LES NIDS

AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD !

 

 

Adopter des Bourdons très mignons

Suite à un appel un peu inquiet d’une dame de Marsannay pour des abeilles installées dans une remorque d’objets à emporter à la déchetterie, voilà ce que nous avons trouvé : des bourdons très mignons qui avaient fait leur nid dans du feutre d’isolation !

Nid de Bombus Pascuorum Marsannay 2025                                   

Pour s’installer, leur reine a trouvé très à son goût ce feutre de coton fabriqué à partir de jeans recyclés : ce matériaux ressemble à la mousse sèche des lisières de forêts.

Transportés soigneusement dans une boîte à chaussure, ils ont trouvé un foyer chez un de nos tous jeunes apiculteurs. Alors de qui s’agit-il ? Ce sont des cousins des abeilles, des bourdons, qui comme elles vivent en colonies.

Leur nom scientifique est Bombus pascuorum, autrement dit « bourdons des champs ».

Ils ne montrent aucune agressivité, à tel point que certains pensent qu’ils n’ont même pas de dard. Attention, erreur : si vous les attrapez, ils vous piqueront. Sans cela, il n’y aurait plus de bourdons depuis longtemps !

Leur reine est plus volumineuse que le reste de la colonie, elle mesure près de 2 cm. Les ouvrières, plus petites, sont de tailles très variables.

Leur thorax orangé et poilu est caractéristique. La tête noire est brillante, triangulaire, petite. On remarque des corbeilles à pollen sur la dernière paire de pattes.

Nid de Bombus pascuorum bourdons des champs

Comme on le voit sur la photographie, les bourdons ne bâtissent pas de cellules hexagonales comme leurs cousines, les abeilles à miel. La reine pétrit dans un nid de mousse des boules de cire qui contiennent alternativement la ponte, le pollen et le miel : on parle de « pot à miel ». La colonie se développe à partir d’une seule reine entre avril et novembre et peut compter jusqu’à 150 individus. Elle disparaît au cours de l’automne avec la mort de la vieille reine tandis que des femelles fécondées s’enterrent pour passer l’hiver et refonder une colonie au printemps suivant.

Les bourdons sont d’excellents pollinisateurs : ils font le bonheur des jardiniers qui n’utilisent pas de pesticides car ils permettent d’obtenir de magnifiques fruits et légumes. Ils trouvent refuge dans les jardins, dans les lisières de bois, dans les prés, mais plus dans les champs où les herbicides font disparaître les plantes fleuries qui les nourrissent et où les néonicotinoïdes les tuent.